Viol et pédophilie sur ses élèves : ce que risque ce professeur de Maths…
4 septembre 2024N. D. Ndoye, 32 ans, risque dix ans de réclusion criminelle. C’est la peine requise par le Procureur. Le professeur de Maths, poursuivi pour attouchements sexuels, viols, pédophilie et détournement de mineures, sera fixé sur son sort le 10 septembre prochain, date du délibéré.
L’affaire remonte à décembre 2019. « La mère de A. Ndiaye [une des victimes présumées] sollicite le professeur pour des cours de renforcement dans les matières scientifiques pour sa fille », rembobine le journal. La même source rapporte que l’élève âgée de 16 ans accuse son professeur d’avoir « profité des heures de cours pour abuser d’elle ». «J’ai commencé à me confier à lui. Un jour, je lui ai confié que je vivais mal la séparation de mes parents. Mon père m’avait abandonnée à l’âge de 2 ans et j’avais besoin d’une figure paternelle. Il m’a promis de jouer ce rôle, tout en veillant sur moi. C’est ainsi qu’il a commencé à avoir de l’emprise sur moi. Il a commencé à me faire des attouchements. Je ne disais rien, parce que je croyais que c’était normal », déclare l’accusatrice.
Elle appuie : «Au début, c’était juste des firts. Il frottait son sexe contre le mien sans me pénétrer. Mais au fur du temps, il a fini par me pénétrer. » O. Ndiaye a tenu à préciser « qu’il ne l’a jamais forcée». « Il me donnait des ordres et j’exécutais», a-t-elle dit.
Quid de l’autre élève ? A ce propos, O. Ndiaye soutient que « le professeur organisait des séances de partouze avec elle et sa meilleure amie, O. W. Ndiaye ». « Ce cauchemar a duré une année », enfonce l’accusation. Des déclarations corroborées, selon L’Observateur, par la seconde plaignante même si celle-ci a brillé par son absence à l’audience.
« J’ai porté plainte pour le mettre hors d’état de nuire. J’en suis sure qu’il comptabilise une dizaines de victimes», martèle O. Ndiaye, bien présente.
En face, Ndoye conteste les faits, affirmant que « son ex-petite amie a monté cette histoire de toutes pièces pour se venger [car] elle ne supporte pas qu’il soit marié à une autre fille ». «J’entretenais une relation amoureuse avec A. Ndiaye. Je lui avais même fait une proposition de mariage, mais elle m’avait dit qu’elle n’était pas prête. Sur ce, on s’est séparés, et j’ai épousé une autre. Six mois après mon mariage, elle m’accuse de viol», s’est-il défendu. La défense plaide l’acquittement pure et simple.