Meurtre à Ngor : «le tueur prend une douche avant de…»
29 octobre 2024Ndèye Codou Sarr a été retrouvée tuée dans son appartement sis à Ngor, dans la nuit du 15 au 16 octobre. Un suspect a été arrêté deux jours plus tard. Il s’agit du «dernier client» de la belle de nuit. Libération rappelle que ce dernier, C.D. Niang, a été filmé par les caméras de surveillance, à son arrivée à 03 h 32, puis à sa sortie à 04 h 28.
En fouillant la scène de crime, les gendarmes constatent que «les téléphones portables de la victime avaient été emportés par le tueur», rembobine le journal. Qui souligne que la piste mènera tout droit vers le suspect : «En pistant les téléphones, les gendarmes ont découvert que la carte Sim de l’un des appareils a été changé le 16 octobre, vers 18 heures, c’est-à-dire quelques heures après la mort de Ndèye Codou Sarr. La même carte a émis plusieurs appels dans la zone de Sally. Identifié, son détenteur, M. Diouf, pêcheur domicilié à Mbour, a indiqué que [le présumé tueur] avait échangé le téléphone recherché contre un Itel, en lui remettant une somme de 15 000 F CFA.»
C’est par la suite que le mis en cause sera surpris «à la plage du Safari où il était tranquillement allongé», d’après la même source. Qui affirme qu’il n’a pas tardé à passer aux aveux, indiquant face aux enquêteurs, qu’ils se sont rencontrés, la belle de nuit et lui, vers 03h du matin, le jour des faits. Le client déclare qu’ils ont alors «convenu d’un tarif de 10 000 pour deux coups». Mais, précise-t-il, repris par Libération, «après avoir terminé le premier, il a voulu récidiver [comme convenu], mais [la prostituée] a refusé.» Une dispute éclate. Niang reconnait avoir «infligé des coups» à la victime avant «de l’étrangler». Il s’empresse toutefois d’ajouter que «son intention n’était pas de lui ôter la vie». Il admet également avoir «dérobé les téléphones»; mais jure «qu’il ignorait que [Ndèye Codou Sarr] était décédée lorsqu’il partait».
Une version remise en cause par les résultats de l’autopsie, concluant déjà à une «mort très violente» due à «une asphyxie mécanique par strangulation manuelle». Libération ajoute que Niang, décrit comme un «tueur froid», s’est permis «de prendre une douche dans la chambre avant de quitter les lieux».