Coupe illicite de bois : une grande opération de contrôle et de ratissage lancée à Vélingara

Coupe illicite de bois : une grande opération de contrôle et de ratissage lancée à Vélingara

15 mai 2024 0 Par admin

Le service départemental des Eaux et forêts de Vélingara (sud) a mené mardi une grande opération de contrôle et de ratissage dans des forêts situées le long de la frontière entre le Sénégal et la Gambie, pour lutter contre des activités intenses d’abattages clandestins d’arbres signalées, a appris l’APS.

”L’opération a ciblé les forêts de la zone de Médina-Mary, une localité située à 25 km au nord-ouest de la ville de Vélingara, où depuis plusieurs jours, les populations se plaignaient d’activités nocturnes de prédateurs de la forêt’’, indique un communiqué transmis à l’APS.

Le texte renseigne que ‘’depuis plusieurs années, de supposés ressortissants de la Guinée vivant en Gambie ont installé des scieries à 7 km au nord de Médina-Mary, plus précisément à Gambissara, le plus gros village du Sénégal qui compte plus de 10.000 habitants’’.

”Ces unités de +scieries+ fonctionnent grâce au trafic de bois provenant du Sénégal’’, ajoute la même source.

Ces coupeurs de bois visent dans leurs activités ‘’des arbres centenaires de l’espèce Dimb, qu’ils abattent avant de découper en planches et acheminent en Gambie voisine’’, précise le communiqué.

Outre la scierie de Gambissara, ”une nouvelle scierie a été installée récemment, à Dembacounda, un autre gros village situé à la frontière, du côté de la Gambie (plus de 7.000 habitants)”, signale le texte. Cette scierie ”est ravitaillée à partir du territoire sénégalais, ce qui explique une recrudescence des abattages d‘arbres entre le village de Lambatara (Kolda) et la frontière”, fait-il savoir.

”Les populations locales ont salué cette action de l’inspection régionale des Eaux et forêts de Kolda et se sont engagées pour une collaboration étroite et renforcée avec ce service, afin de préserver les ressources naturelles de leur milieu”, note le texte.

Elles réclament depuis 2012, l’implantation d’un poste forestier dans leur localité pour mieux lutter contre les délinquants de la forêt, selon la même source.