Me Koureichi Ba après l’arrestation de Pan : » C’est un excès de pouvoir, un abus de droits… »
20 décembre 2022Me Cheikh Khoureichi Ba, avocat du journaliste Pape Alé Niang (Pan) qui a été à nouveau envoyé en prison ce mardi, pour « diffusion de fausses nouvelles », a commenté la décision du juge Mamadou Seck. Selon la robe noir, « c’est un excès de pouvoir manifeste, un abus de droits, une voie de faite qui ne peut pas interférer dans le cours de l’instruction. Et ça, le juge ne devait pas l’accepter ».
Interrogé par PressAfrik, l’avocat est revenu sur ce qui s’est passé dans le bureau du juge Mamadou Seck. « Il y a eu un débat très long sur cette question et d’accord partie le juge a dit qu’effectivement c’est une question à laquelle ce serait bien que la chambre d’accusation saisie, puisse donner une réponse. A cet effet, nous les avocats qui avions assisté monsieur Niang, dans une ambiance bonne enfant comme d’habitude, monsieur Niang a été très courtois, le juge également. Sur le plan du droit, on pourra être départagé ».
Me Khoureichi Ba a demandé, cependant, « à ne pas dramatiser la situation puisque Pape Alé Niang, en tant qu’inculpé, garde l’intégralité de ses droits et il bénéficie de la présomption d’innocence et surtout à tout stade de la procédure, il peut demander la mise en liberté provisoire ».
Donc, a-t-il annoncé, « Dès aujourd’hui, nous pouvons saisir le juge. On va le faire aujourd’hui ou demain, mercredi. Si le juge l’estime nécessaire, il peut assortir sa décision du contrôle judiciaire ».
« C’est le moment d’appliquer le bracelet électronique »
« Depuis hier, je dis au juge, écoutez vous pouvez faire ce que vous voulez et rappelez-vous que les Sénégalais ont consenti un lourd sacrifice. Maintenant, nous disposons du bracelet électronique, je pense que c’est le moment de l’utiliser avec monsieur Pape Alé Niang du fait que sa santé est fragile. Ce n’est pas opportun du tout de le placer en détention », a-t-il lancé.
Pour l’avocat, dans le cas de Pan, puisque qu’il est question de « diffusion de fausses nouvelles », le procureur de la République a le droit, qui résulte des dispositions de l’articles 139 du code de procédure pénale, de requérir le placement en détention. Et si l’inculpé demande sa liberté provisoire, le procureur a le droit de s’y opposer et dès qu’il s’oppose, la demande devient irrecevable et du coup le juge d’instruction a les mains liés ».
L’avocat est revenu sur ce qui est reproché à son client. A l’en croire, « les deux communications qu’on lui reproche sont l’une sur le lien de Mollah Morgan et l’autre sur un poste Facebook qu’il a lui-même écrit ».