Procès Ameth Ndoye : La défense veut annuler la procédure, décision du tribunal ce jeudi
4 novembre 2024C’est le 7 novembre prochain que le chroniqueur de la Sen tv, Ameth Ndoye et son complice Abdoulaye Sow (agent de police) vont revenir devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Leur procès s’est ouvert ce matin. Mais, la défense a soulevé une exception fondée sur les dispositions de l’article 55 code de procédure pénale. Le tribunal a mis l’affaire en délibéré sur l’exception au 7 novembre 2024.
C’est Me Souleymane Soumaré qui a fait la demande. D’après l’avocat, des droits d’Ameth Ndoye ont été violés. Selon lui, c’est « après sa garde à vue que les gendarmes lui ont notifié son droit d’être assisté par un avocat. Alors cela devrait être fait dés son interpellation ».
Me Amadou Sall, autre avocat du prévenu, a également dit que « la procédure est totalement nulle ». Car, Ameth Ndoye a été entendu le 25 octobre 2024 en sa présence. Seulement, révèle-t-il, « le prévenu a été entendu le lendemain sans qu’il soit informé ».
Ses propos ont été corroborés par Me Aboubacry Barro qui a lui aussi sollicité l’annulation de la procédure.
Le parquet dit niet
Faisant ses observations, le procureur de la République a demandé au juge de rejeter l’exception. Pour le parquet, les formalités ont été respectées. Selon lui, Ameth Ndoye a été arrêté suite à un avis de recherche. Il s’est entretenu avec ses conseils avant de faire face aux enquêteurs. Concernant le second interrogatoire, le représentant du ministère public estime que les enquêteurs ne sont pas tenus d’aviser ses avocats.
La défense a répliqué en arguant que c’est est « une violation manifeste des droits du prévenu ».
Les avocats de la défense ont réitéré leur demande d’annulation de la procédure.
Ameth Ndoye est poursuivi pour défaut de permis de conduire, blessures involontaires, faux et usage de faux. L’agent de police en service au commissariat de la Médina Abdoulaye Sow qui lui avait délivré une fausse attestation est poursuivi pour complicité de ses chefs. Les prévenus contestent les faits.