Burkina : La junte convoque le chargé d’affaires de l’ambassade des USA
3 mai 2024Au Burkina Faso, les autorités militaires n’ont pas du tout apprécié le récent rapport de Human Rights Watch qui accuse les forces combattantes « d’exactions » sur les civils. Elles ont encore moins aimé voir les États-Unis et le Royaume Uni reprendre les grandes lignes de ce document dans une déclaration conjointe.
Hier jeudi 02 mai, le chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis au Burkina Faso, Eric. P. Whitaker a été convoqué par le ministère burkinabé des Affaires étrangères. Une note verbale contenant la réaction de Ouagadougou à la déclaration des deux autorités américaine et britannique, lui a été transmise.
Des enquêtes ont déjà été ouvertes en ce qui concerne les allégations de violations des droits de l’homme… »
Dans le document, le Burkina Faso s’étonne de constater que les États-Unis d’Amérique et le Royaume Uni, habituellement attachés à la rigueur scientifique, réagissent sur la base « d’un rapport aux conclusions hâtives », « un pamphlet en manque de crédibilité, tant au niveau de la méthodologie de l’enquête que des données utilisées pour aboutir à ces conclusions ».
Il soutient, par ailleurs, que les Forces combattantes burkinabé font preuve de professionnalisme. En ce qui concerne les allégations de violations des droits de l’homme à leur encontre, «des enquêtes ont déjà été ouvertes, et suivent leur cours », rappelle la junte au pouvoir.