1 jour, 1 ministre ] Moustapha Sarré : la voix de la défense
23 avril 2024Âgé de 60 ans, Amadou Moustapha Ndiekk Sarré est depuis, le 5 avril dernier, le Ministre de la Formation professionnelle et Porte-parole du gouvernement. Redoutable débatteur, il a, avec cette seconde fonction, la lourde tâche d’exercer une mission d’information sur les activités du gouvernement. L’opinion publique au premier chef l’opposition lui prêtera, désormais, une oreille attentive.
Depuis dimanche dernier, Amadou Moustapha Ndiekk Sarré est attaqué de toutes parts, par des membres de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby). Pour eux, il a fait des menaces, lors sa sortie sur la Rfm, contre leurs députés qui détiennent la majorité à l’Assemblée nationale sur le vote éventuel d’une motion de censure. Car, selon lui, «ce serait ramer à contre-courant de la vision de la majorité du peuple sénégalais».
Réputé percutant, Moustapha Sarré ne compte pas, cette fois-ci, verser dans la communication politique. Celle institutionnelle sera mise en avant. Il l’a d’ailleurs, précisé, dans l’émission ‘’Point de vue’’ sur la Rts : « Les contextes ne sont pas les mêmes. Durant ces trois (3) dernières années, on a été particulièrement secoués par nos adversaires (régime de Macky Sall) . On a tenté de bâillonner nos leaders. Aujourd’hui, c’est une nouvelle page qui s’ouvre. Et, la communication gouvernementale est différente de la communication politique ».
Il est conscient qu’il exerce une responsabilité centrale dans le nouvel attelage gouvernemental. Laquelle consiste à « défendre, expliquer, promouvoir » l’action conduite par le régime
Cette figure éminente du parti Pastef-Les patriotes est le tout nouveau Porte-parole du gouvernement. Sa mission est «délicate» et il compte relever ce «défi » grâce à une communication «cohérente». Il s’explique : « C’est une tâche hautement ardue de devoir porter la parole de tout un gouvernement surtout porter la parole d’un gouvernement dont le Premier ministre (Pm) est Ousmane Sonko. Il constitue l’un des plus grands communicants de l’histoire politique du Sénégal. Mais, nous comptons réussir cette mission en nous incrustant dans la solidarité gouvernementale à laquelle nous appelle le Président de la République, Bassiou Diomaye Diakhar Faye et en ayant également une relation étroite avec le Pm ». Moustapha Sarré est chargé de rendre compte des travaux du Conseil des ministres.
Né le 28 octobre 1964, il cumule à ce poste la Formation professionnelle. Un département qu’il définit être un portefeuille transversal. «C’est un ministère hautement stratégique. Mais, nous allons accomplir le travail sur la base du Projet. En plus, toutes les voies vers le développement passe inéluctablement par la formation professionnelle. Nous allons vers des réalisations importantes. Nous allons mailler le territoire national surtout dans le domaine agricole et de l’élevage », a-t-il affirmé.
Parcours professionnel et politique
Membre du secrétariat du Pastef, Amadou Moustapha Ndiekk Sarré est précisément le Secrétaire national à la formation. Ce qui fait de lui, le directeur de l’école du parti dénommée ‘’Daaray Seex Anta Joob’’. Il est également le coordonnateur de la section communale de Mbao de cette formation politique.
Il a fait ses études primaires à l’école Sicap rue 10 avant d’intégrer le lycée Blaise Diagne où il obtiendra son Baccalauréat en série D (actuelle série S2). Puis, il a eu une maîtrise en sciences économiques, option gestion des entreprises à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).
Le ministre de la Formation professionnelle a été aussi un agent au service comptable de l’agence de la Médina de la Loterie nationale du Sénégal (Lonase), puis agent d’exploitation dans la même société. Redoutable débatteur, il fait partie des membres fondateurs du Syndicat autonome des travailleurs de la Lonase.
Suite à un départ «négocié » de la Lonase dû à son engagement syndical, il devient le Directeur général de A de Sarré Construction. C’est depuis qu’il a investi le terrain politique que le Porte-parole du gouvernement a créé Aflobat. «Il a dirigé une entreprise familiale jusqu’à la création du Pastef qu’il intègre en 2016. Il démissionne de la direction de l’entreprise familiale pour éviter des déboires à la structure pour des raisons politiques. Et là, il a mis en place sa propre société », nous glisse-t-on.